Retournons donc au parc...
Ta main douce en la mienne et le regard pensif
Tu sembles regarder une ancienne séquence.
Nous sommes là , tous deux, assis près du massif
Où jadis nous venions flirter sans conséquence.
Ce parc, toujours fleuri, enchante encor nos yeux,
Car le temps a passé sans changer son allure.
Ses allées, ses jardins ont toujours leur soyeux
Et nos cœurs n’ont cessé de garder leur voilure.
Lorsque ton souffle doux se perd là dans mon cou
Je sens un lent frisson parcourir tout mon être.
Lors je clame à nouveau, ce qui te plaît beaucoup,
Ces vers dits autrefois au bas de ta fenêtre.
Mon corps, tel un rempart, te protège du vent
Quand toi d’un ferme élan tu ceintures ma taille.
Il nous faudra venir ici bien plus souvent
Pour trouver pareil heur qui plaît et ravitaille.
Je repense à ces ans qui firent notre vie,
Ces jours passés ensemble à bâtir un domaine
Fait de simple demeure où la soupe servie
T’occupe sans faillir chaque jour de semaine.
Ce parcours réflexif visitant mon esprit
Induit dans ta pensée une sensible image.
Lors je lis dans tes yeux un penser qui s’inscrit
Me soufflant chaudement de garder mon ramage.
Si nous troquons la canne et marchons à pas lents
C’est que notre clepsydre a coulé tant de sable.
Bras dessus, bras dessous, sans heurs équivalents
Nous allons le chemin qui rend impérissable.