Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1918 |
La folie du Poète ! La folie du poète !
Le poète écrit dans son galetas sordide Misérable logement sous les toits de Paris Éclairé par une chandelle vacillante et blafarde Griffonne quelques vers aidé d'un verre d'absinthe Sa main tremble, vacille et il en perd le contrôle La plume se casse et l’encre se répand sur le papier La fée verte fait son œuvre, l’artiste perd le contrôle Son corps s’agite sous les effets nocifs de la thuyone Son esprit torturé est détruit par le chaos Par le choc effroyable des rêves contre ses pensées L'onde infernale de la folie monte aux sommets De son âme et s'écrase au fond d'un gouffre sans mots Il explose et implose comme un cri, il est un cri Qui crie et qui hurle, l'écume des jours ravageant Ses obscurs et noirs espoirs planant dans l'océan Perdu du temps, ce temps qui fuit dans l'infini La nuit, les cauchemars partagent dans son sommeil Ses angoisses, il les repousse au loin de la mémoire Tout ce qui est réel pour garder dans la foire De ses douleurs, les souvenirs quand il s’éveille Le temps s'écoule et il est seul, désespéré La terre vient de périr, le soleil s'est éteint L'univers a rendu l'âme, la vie qui habitait L'espace est en larmes, elle pleure depuis ce matin Il a dans la tête comme un tourbillon de folie Qui ravage sa raison, il ne peut exprimer Sans danger les atroces douleurs qu’il a la nuit Les mots ne servent à rien pour dire qu'il a souffert De regards attristés en visages contristés Et puis de bonheur perdu en malheur venu Il fuit son destin comme un pauvre hère affolé Un soleil noir le hante mais il reste inconnu Il a la folie dans l'esprit, un obscur délire Qui le transforme chaque jour en proie torturée Au fil du temps, la vie coule sans aucun plaisir L'alcool lui joue des tours et il en est tout troublé La mort est sa maîtresse dans ses bras qui l'enlacent Il connait les cauchemars de la nuit, au seuil De l'oubli, noyant ses rêves de gloire, elle est lasse De le voir ici bas et veut porter le deuil Dans les vapeurs d'alcool, il écrit un assonnoir Sur le coin du zinc d'un vieil estaminet Entre deux verres d'absinthe et les maux noirs Il prend cet endroit malfamé pour cabinet Il erre des heures dans cette étrange gargote Il s’adonne souvent à des jeux de tripot Ce climat malsain et glauque, le ravigote Il aime le décor encanaillé des bistrots Sur le papier des mots ivres, éméchés Qui titubent, trébuchent, la gorge asséchée Par manque d'encre, devenus de vrais pochards Cet assommoir, la descente vers les enfers Il va rejoindre son bel ami Lucifer Où il va terminer sa vie, comme clochard !
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