toi qui brûle de vie quand tu vas dans le vent,
toi le feu, l'ouragan, toi la brise légère,
toi qui brûle d'envie, tu courres à toute allure
dans les prés verdoyants, fendant l'air au galop.
tu es curieux de tout, toi le fou, toi l'enfant.
toi qui gambade heureux dans les froids de l'hiver,
sous la pluie, dans la boue ou sous un ciel azur,
beau, rapide et fougueux, tu files comme l'eau.
toi, la fougue et l'élan, toi, la force et le sang,
le sauvage animal, oui, toi, l' incontrôlable,
la furie, le brigand qui brise les clôtures,
qui t'enfuis, en cavale et t' affranchis de tout.
toi, tes sabots claquants et tes muscles saillants,
ton toupet décoiffé au style inimitable,
ta crinière tombant sur ta belle encolure,
ton chanfrein délicieux posé près de mon cou.
toi, mon doux compagnon, si sociable et docile,
toi, mon fidèle ami, ta tête dans mes mains,
sous mes lèvres ton front. tu sais, d'un seul regard,
illuminer ma vie, et mon cœur, et mes jours.
cours dans les vastes plaines, toi, belle âme fragile.
vole comme la feuille. envole-toi, plus loin
que là où nous emmènent les belles histoires.
il coule de mon Å“il une larme d'amour.
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Pierre p.
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