LE POÈTE...
Endormi loin des mondes futiles,
Le poète rêvait qu'il était un damné.
La foule se balançait d'un pas fébrile
Comme un vieux linge sale et usé
À la corde invisible des destins malheureux.
Et la femme aux cent milles visages
Passant dans les yeux amoureux
Ne lui abandonnant que le parfum de son sillage.
Le poète tendait parfois les mains.
Vers le bruyant fantôme aux bijoux.
Mais l'inconnue disparaissait, alors, dans l'odeur du vin,
Et l'homme au visage de fou
Se laissait étreindre par une incandescente douleur
Fier de porter à l'emplacement du coeur
Les maudites traces de l'enfer,
Comme d'autres arborent à la boutonnière
Celles d'une tendre fleur...
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mes recueils :
1
https://www.edilivre.com/un-temps-au-dessus-du-temps-2a2594e4cf.html
https://www.edilivre.com/un-temps-au-dessus-du-temps-2-2a25a45cff.html
2
edilivre /La rapsodie/