Lorsque le poète ne peut lire
Regardant autour de lui et s’ennuie
De plus il ne trouve rien à écrire
Il devient comme un enfant qui fuit
Il fuit sa faiblesse
Il fuit les dires
Il fuit la tendresse
Pour s’isoler et souffrir
Que faire en ces temps difficiles
Ou le méchant est adulé
On casse la graine sur le fragile
De tous les maux, il est acculé
On essaie sur lui les virus
Pour trouver le bon onguent
On l’accuse de hiatus
Et qu’il est dérangeant
Dans leurs sphère, c’est un plus
Il est méprisant
On le fait fuir devant eux
Faute de quoi c’est un pendu
Ils n’acceptent pas qu’il soit heureux
Et les mercenaires se congratulent pour services rendus
Les fous cachés, sèment la haine
Pour des intérêts mesquins
Ils choisissent la bonne graine
Comme des hyènes ils guettent le festin
Le pauvre pleure ses peines
Son avenir est enterré, c’est son destin
La misère est sa marraine
Et le rictus son parrain

Lorsque devant sa cage et sa planche
Il ne trouve rien à placer
Rien dans la poche, rien dans la manche
Le magicien ne sait plus tricher
Ainsi est le poète
Il regarde la page devant lui
Sa cervelle est obsolète
Il a mal, et sa mémoire le fuit
Lorsqu’il voit un pauvre sur le trottoir
Recroquevillé sur lui-même, tendre la main
En son dedans, il broie du noir
De le voir ainsi, cet inconnu venu de loin
Lorsqu’on lui pose une question
Il ne sait plus quoi répondre
Son cœur plein d’émotion
Crie de douleur, personne ne peut l’entendre
Il se tait, dans une pose de dévotion
Pour que la parole sort de ses cendres
Le dire n’a plus sa caution
Et la dignité est à vendre
Souffrir proprement et dignement
Attendant la venue de la mort
Pour partir sereinement
Et espérant trouver pardon pour ses torts
La douleur est sa chimère
Accrochée, lui faisant courber le dos
Il la porte, patient et en prière
Il souffre sans dire un mot
Qu’en est-il de la simplicité d’antan
Ou la parole valait son pesant d’or
Maintenant il y a ceux qui se jurent en mentant
Qu’ils s’aiment et s’adorent

Bonsoir ZAGHBENIFE, tristement beau poème, les poétesses et poètes passent parfois par des moments de vide qui deviennent la page blanche

Amicalement

merci à vous pour votre commentaire.

Bonsoir ZAGHBENIFE,

Très belle poésie fort émouvante et triste en partage !



Douce soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)