meldois a écrit :

Oh! J'entends dans le lointain!
Une mélodie vierge...

L´interjection qui introduit ce poeme nous plonge déjá dans une atmosphere de mystêre et l´évocation de ce " lointain" , de cette " mélodie vierge" entraîne déjá les âmes dans des volutes d´exotisme .

Comme le vent qui souffle sur tes lèvres carminées
Et tes yeux cendrés apaisent les braises du feu
Quand tes fines larmes coulent dans les cieux...
Toi! Tu danses comme le sabre prisonnier de l'henné!

Le Maghreb , miroir vivant des contrées du sud-ouest apparaît ici dans toute sa splendeur , magnifié par tes mots aux couleurs rubis et soleil d´or . La présence de l´henné berce cette strophe d´épices suaves légerement teintés de menthe poivrée .

Oh! Je vois dans le lointain!
Le crépuscule d'un cierge...

Magnifique image d´un soir annoncant un jour nouveau .
Ce cierge apparaît comme le reflet d´une lueur sur le chemin de l´espoir .

Comme ton ventre qui remue tes hanches endiablées
Et ta bouche pulpeuse enlace déjà les braises de l'amour
Quand tes cuisses galbées dessinent les dunes endiablées...
Toi! Le portail du désert, tu t'entrouves pour toujours!

Irradiante et surnaturelle volupté mise en évidence par cette strophe qui pourrait se jouer sur rébec et théorbe . Les formes féminines sont honorés par des mots scintillant et embaumant le jasmin du jardin des fées . Il y a une sublime recherche du mot qui fait palpiter les oasis de l´Afrique du Nord .

Oh! Je bois dans le lointain!
Cette eau juteuse de l'oasis miraculeux...

L´on a l´impression d´une douce onde parfumée á l´abricot et d´un oasis qui éleve l´intégralité de l´être .
Et toujours ce lointain , écho d´une lumineuse évasion .

Comme ta joie qui brûle ton corps d'une belle maghrébine
Et tes mains teintées carressent mes saines pensées
Quand l'amour déchire le coeur d'une princesse divine...
Toi ! L'ange du bonheur, tu charmes avec tes qualités poussées!

Elévation de la pensée et rubans d´esthétisme de perles nacrées flottent avec majesté dans cette strophe .

Oh! Je sens dans le lointain!
Un parfum rigoureux...
Comme le fruit qui embaume la douceur de ta peau
Et tes pieds sensibles tissent une sérénade avec tempo
Quand le bonheur enrobe ton chagrin heureux...
Toi! La danseuse de l'espoir, tu berces ton regard peureux!

Oh! je touche dans le lointain!
Un danger menaçant...
Comme le panier rempli de figues noires...
Et tes bras voilés s'envolent dans un sombre peignoir
Quand soudain l'aspic crache son vénin.
Toi ! La malheureuse du destin, tu meurs avec le tanin!

C'est cette vilaine morsure qui l'a fait tressaillir
Mais son seul grand amour ne s'arrêtera jamais de vieillir


Ton poeme est vraiment sublime , tant pour le fond que pour la forme . Un vrai bijou á lire et á relire !

Alain JANOCHA






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