je m'excuse auprès des poètes et poétesses d'Oasis
j'étais sans connexion, et la chaleur étouffe
Cruelle déception amère qu’est la mienne
Je croyais vivre dans la lumière
Alors qu’un lourd nuage est venu
Régner sur moi de son ombre
Tel un aveugle errant dans un sombre couloir
J’entends les autres, rire, courir, parler
Alors que moi je ne vois que ce noir
Autour de moi, je tâtonne, je cherche
Le moindre appui
Je cherche mon destin
Plutôt celui que j’aurais aimé avoir
Illusions et rêves sont mes seuls alentours
Cloîtré dans ce noir qui m’entoure
Je cherche par des fragments de la vie des autres
À créer en moi la douceur du bonheur dont je suis privé
Rivé à leurs paroles, à leurs rires, à leurs histoires
J’attise le feu de mes illusions, de mes rêves
Je me voyais tenant mon public en haleine
En lui racontant mon bonheur
Mais hélas la réalité est très dure
Ce voile noir sur mes yeux
Me fait souvenir que je ne suis en ce monde
Que par la pensée
Alger 25 Aout 1973
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