Touchée de mes mains
J'en ai fait un manuscrit
Toi babouche Ka poupée russe de baisers
De mon crayon ,la queue de billard
La boule d'un chiffre rond
Cette bougie en forme de personnage
Qui déplié totalise une dizaine
Fin d’une phrase commencée
Après le point final c’est la phrase du lecteur qui va commencer
La feuille s’arrondit et se ramasse
Puis ses yeux se calment comme un lac après l’ouragan
Sa nature qui se savait se lasser d’un sentiment
Au moment précis où son objet devenait inutilisable
Le poète se devait alors d’entretenir son regard
Et lui donner à voir même après une lecture
Comme si tout autour du lecteur il n’existait qu’un grand livre
Dans le hurlement , le brasier de vent attisé
Dans ces petits riens ,un rien plus profond
Une ivresse des profondeurs
Ecrire vite pour ne pas retenir
Ne pas être tenté de se relire
Cette autre main dans la poche d'une marge
L'absolu est il visible ?
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