En tant que fin limier, aide-moi maintenant...
Où donc est cette oiselle ayant troublé mon être ?
Mon Ami ! Tu le sais. C’est bien à la fenêtre
Que je la vis, un soir, en train de s’éventer.
Dis tout haut, à nos gens, qu’on ne peut inventer
Pareil Roman d’Amour; ce serait vraiment piètre !
J’avais un beau chapeau ! Facile de l'admettre
Un habit de Trouvère, un truc facile à mettre.
Dès lors, puisque tu sais, dis moi pour patienter :
Où donc est cette oiselle ?
Ce n’est point du théâtre où l’on aime paraître
Quitte donc ces tréteaux où tu fus un grand Maître.
Tu sus, par le passé, de longs lais bien chanter,
Attirer tant de cœurs qu’il fallait enchanter.
En tant que fin limier, tu te dois de connaître
Où donc est cette oiselle !
Réponse à celui de Kéraban que voici
D'accord, je soufflerai, caché sous les tréteaux,
Tes mots à chavirer les plus grands chapiteaux.
A toi de les trouver, d'en arrêter les rimes
Où s'arrêtent les cœurs des fragiles victimes
De joyeux troubadours parcourant les châteaux
Jamais ne t'enverrai tes amis, le « râteau »
Tu le connais par cœur, tout comme le « chapeau »
Mais des verbes nouveaux, même les plus intimes
D'accord, je soufflerai
Rassure-toi, Tony, je souffle incognito
Jamais je n'oserais monter sur un plateau
Je ne demande rien, pas le moindre centime
Mon seul désir serait de garder ton estime
Si tu veux commencer, ce soir, par un rondeau
D'accord, je soufflerai