Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1917 |
Un jour sur Terre Un jour sur Terre
Soudain, les cieux s'ouvrirent, écartelés Par le fracas des bombes thermonucléaires Qui arrachent des lambeaux du sol craquelé Au cœur même d'un complexe balnéaire.
Énergie libérée, réaction en chaîne Vaporisent et disloquent les bâtiments La boule de feu, l'onde de choc se déchaînent Détruisant tout, à faire fondre le ciment.
L'apocalypse s'abat sur les continents Et dans les océans, tout est vitrifié La Mort pleure, plus de vie ! C'est hallucinant ! Avec le temps, le climat s'est lénifié.
Des millions d'années ont passées et un jour Venant de l'espace profond, un grand vaisseau La nouvelle Arche s'est posée, aux alentours De l'engin, les traces de combats colossaux.
Et un voyageur astral sort de l’astronef Il scrute l’horizon, observe le soleil Qui est toujours présent, là -bas, un relief Intrigué par ce mont, reprend son appareil.
Une gigantesque pyramide apparaît Il entrevoit la porte, entre dans l’édifice Et au fond un autel, avec grand intérêt Il avance vers ce lieu de sacrifice.
Sur un des côtés, un étrange mausolée De métal et de verre, Il voit le corps humain Féminin et si parfaitement conservé Fasciné, il croit que l’être lui tend les mains ! L'extraterrestre vacille, bouleversé A voir allongé sur le marbre opalin Le corps figé par le temps, se sent transpercé II veut sortir l'aimée du tombeau cristallin.
Comment briser le minéral et libérer La déesse, des serres de l'éternité Il pleure en longs sanglots, il est désespéré Impuissant devant la splendide nudité.
Et une larme tombe sur le sol poli Tout d'un coup, la salle s'emplit de lumière L'entité prend peur et soudain c'est la folie Le caveau s'ouvre, apparaît la prisonnière.
Belle ! À faire pâlir d'envie les plus beaux soleils Elle ouvre enfin ses yeux, d'un bleu azur Délivrée de son interminable sommeil Machinalement, refait sa douce coiffure.
L'humaine vraiment surprise, prête à tomber Regarde autour d'elle, aperçoit la créature Près du tombeau, qui ressemble à un scarabée Elle crie de terreur, à voir cette imposture.
L'animal est saisi, agite mandibules Pour lui faire comprendre qu'il veut l'apaiser La rassurer, mais la femme sans préambule Le tue, comme un scorpion au mortel baiser.
La femme se penche sur le cadavre froid De la bête qui gît le thorax perforé Elle entrevoit et s'aperçoit avec effroi Que le monstre ne voulait pas la dévorer.
L'insecte portait entre ses pattes griffues Les vêtements de la Dame, mais qu'ai-je fait ? Il voulait m'aider et n'était pas à l'affût D'une proie ! Elle remit enfin ses effets.
Celle qui s'appelle Eve comprend son erreur Cherche désespérément les moyens de fuir De quitter cet endroit maudit et de malheur Pour sa vie, pour sa survie, à tout prix, s'enfuir.
Sortant des lieux, trouve l'engin spatial De la défunte victime, monte dedans Les moteurs hurlent, malgré le froid glacial Il faut décoller et éviter l'accident.
Eve, perdue dans l'océan interstellaire Décide d'être en état d'hibernation Elle s'endort dans son caisson rectangulaire Le pire des dangers, les radiations.
Un millénaire plus tard, le radeau céleste S'échoue, quel est ce pays aux abords ardents Eve demande où elle est à un être agreste Sur la Planète des singes, mon nom Adam !
Eve est surprise, étonnée et déconcertée Adam est vêtu tout de blanc, d'un beau costume Et parle un français parfait, il veut l'alerter L'homme n'est pas Maître, ce n'est pas la coutume.
Car le pouvoir est entre les mains des primates Ils font la loi, les humains, des animaux captifs Adam le sait, il en porte les stigmates Les singes savent corriger les fugitifs.
Mais tu es donc un esclave, un vil serviteur Comment peux-tu subir cette servilité N'as-tu pas envie de combattre les auteurs Qui manquent tant envers toi, de civilité.
Adam explique à Eve qu'il est différent C'est le dernier des Neandertal, le mal Il ne l'a pas en lui et trouve aberrant Qu'elle veuille tout changer, nuire à l'animal.
Eve essaie de le convaincre, c'est la nature Humaine de dominer, maîtriser les éléments Adam ne se plaint pas, a bonne nourriture Il n'a plus à chasser, les temps sont plus cléments.
Le temps passe, l'amour entre les deux amants Prend place, Eve est désormais heureuse, enceinte Pour la première fois, devenir maman Et qui pourrait prédire si un jour sur Terre...
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