Tu as raison, Tony...
Tu as raison, Tony, de réveiller ma plume
Si l'oubli du devoir n'est pas dans ma coutume
Elle peut se trouver fatiguée du rondeau
Mais jamais s'il s'agit d'évoquer ton chapeau
Celui que tu avais perdu dans tes légumes
Elle avait su jouer du marteau sur l'enclume
Ses mots, si fort frappés, avaient si fort volume
Qu'on l'entendait de loin, de Cahors jusqu'à Pau
Tu as raison Tony
Allons, pas de regrets ni de larmes posthumes
De ton chaud galurin la braise encore fume
Alors profitons-en, redressons le tréteau
Je remplis l'encrier, toi, ranges ton râteau
De joyeux troubadours remettons le costume
Tu as raison Tony
Keraban 29/06/2020
Le poème d'Antoine était celui-ci :
Ô Larron, cher complice ! Avec ta douce plume
Tu sais si bien causer et prendre pour coutume
De répondre illico quand j’envoie mes rondeaux.
Les tiens et puis les miens sont autant de cadeaux
Qui nous donnent toujours ce regard qui s’allume.
Nous fûmes preux barons, vêtus de beau costume,
Coiffés de galurins pour que rien ne s’enrhume.
Je me souviens, très bien, de ces fameux chapeaux
Ô Larron, cher complice !
Nous causions fort gais, sans pousser le volume,
Ayant forgé nos mots sur de fidèle enclume.
Tout en conformité, brandissant nos drapeaux
Et montrant à nos pairs la couleur de nos peaux.
Nous sommes, en ce jour, voisins que nul n’enfume
Ô Larron, cher complice !
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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