Le Premier Jour de l'Été
La nature nous parle et sur ce lac immense
Qui reflète le ciel en cette après-midi,
Plane un parfum de miel, en décor affadi.
C'est l'été qui s'ébauche et nul ne s'en offense.
Une barque survient comme une récompense,
Mais il en faudrait plus, dans ce monde étourdi,
Pour troubler la quiétude et rendre dégourdi
Ce promeneur dolent, cette paresse intense.
Mais j'entends toutefois, comme un chant mélodieux,
La vibration de l'heure en murmure insidieux ;
L'éternité fredonne une romance tendre.
C'est donc cela, l'été, le moment des amours ;
Après les fleurs fanées, tout ce qu'il faut comprendre,
C'est que voici le temps de l'émotion velours.