C’est ici l’avion des continents balnéaires
Et les navigatrices de l’air
Ces hôtesses au bel air
En blazer qui s’envoient en l’air
Au dessus de nos fumées linéaires
Qui s’envolent pour les compagnies tarifaires
Insulaires -
Sans canadairs imaginaires
De ceux de l’eau qui ne prennent l’air -
Tertiaires et monte-en-l’air
Dans ce vestibule de pierres rouge solaire
Dans ce carmin sanctuaire
Toi, la fille de l’air
À l’uniforme noir mohair
Au miroir d’ombre claire
À l’aire du temps, en appel d’air
Tu l’attends ferme sous l’orage dans l’air
Sanguinaire
Rouge de colère, tout feutre en l’air
Pour changer d’air
Tu en as l’air
L’ambiance, ici, est plus lourde que l’air
Comprimée, en manque d’air
Tes mots retenus, moléculaires
L’air morose, mi-rose, mi-polaire, bipolaire
Abattue, flagellaire, angulaire
Et tourne tourne l’horaire
Fument tes cigarettes, filtrent l’air
Cillent tes mi-cils air-air
Subliminaires en éclairs
Nucléaires
Puis sur l’air du temps tu attends, épair
Transparente, frigidaire
Et tu ne vas plus à grand’erre…
Peter Stronsky