Ce soir obscur, je suis suspendu à l’odeur
Du feu dans l’âtre. Je suis sous le banc de parole
- Comme à six pieds -. Je le vois dans le flux moqueur
Des poutres du grenier. Du plancher qui m’engeôle…
Ce soir obscur, la table fissurée émiette,
Au fond d’un coffre clos, mes écrits de sapin,
Glisse, tous feux éteints, l’encre sous ma palette,
Et fait hurler au vent les branches du destin…
L’arbuste descellé flotte sur la douleur
De ma plume transie, et sous son auréole,
Las, je m’assieds à terre, abattu et songeur,
Fixant, sans un mot dit, ma flamme qui s’étiole…
Ce soir obscur, ma chandelle morte est muette,
Ma plume est endormie à l'ombre du chemin.
Taper sur des bambous, sans tambour ni trompette,
A su taire mes mots, et m’en dire la fin...
Cavalier
Taper sur des bambous c'est comme jouer du piano debout, c'est comme poétiser dru ou doux, ici, cela vous change quelqu'un...