Merci à vous tous, et pour ne pas laisser certains sur leur faim, je leur ai concocté une version dont la fin est sans doute plus heureuse. A chacun de choisir.
Passe au Pont Valentré !
Trouvère et de surcroît meilleur cavalcadour
L’écuyer préféré du roi et de sa cour
Accompagnait sa dame en son noble Ă©quipage
Délivrance choisie du bon statut d’otage
S’agissant de gagner son fief de Pompadour
Faisant fi des on-dit, on les vit quelques jours
Chevaucher galamment sur les bords de l’Adour
Et dans moindre appareil traverser Ă la nage
De royale princesse aimant si douce cage
Plus jamais on n’en vit, même à Rocamadour
Il était prêt à s’y compromettre d’amour
Quand parut le coursier d’un lotois troubadour
Venu tout souriant lui livrer ce message :
« Passe au Pont Valentré, depuis peu sans péage
Et je t’attends, l’ami, pour fêter ton retour ! »
Et l’amant de se dire « Il y va sans contour !
Est-ce bien le moment de me payer d’humour ?
Disons-le simplement, ce n’est plus de mon âge
Dans cet accoutrement d’à trois faire ménage
Mais faisons le pari d’un jeu, d’un calembour. »
Notre ami, décidé pour l’honneur d’un bonjour
Prit soin de sa bergère en bon valet d’atour
Ils passèrent le pont, prenant pour tout bagage
Lui, le surcot ciré, utile en cas d’orage
Elle, un caftan brodé de fils d’or et d’ajours
Dans la cour un clairon soutenu d’un tambour
Au jardin le buffet aux mille petits fours
L’accueil fut triomphal, la fête sans ombrage
Quant aux deux tourtereaux, amants mi fous mi sages
Leur histoire enviée se raconte alentour
Bruno
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