Allons sans plus tarder....
Allons sans plus tarder au festival de cannes
Qui n’a, pour seul parcours, qu’un coin fait de chicanes !
Tu sauras, sans chiner, acclamer le champion
Ce satané skieur qu’on prenait pour espion.
Le ski tu sais Bruno, c’est comme les bécanes !
Qui sut en faire un jour slalomant les platanes
Le retient pour toujours, comme danser les gitanes.
Vers le grand boulevard, sans frémir du croupion,
Allons sans plus tarder !
Parfois de vieux curés arpentent en soutanes
Les trottoirs encombrés où vont des charlatanes.
Les laissant lutiner au pied de leur lampion
La foule en zigzagant leur marche sur l’arpion.
Parler de Paradis avec ces courtisanes
Allons sans plus tarder !
Réponse à celui de Bruno que voici
Oui je marche à pas lents, je te l'ai déjà dit
C'était dans un rondeau, début mai, un lundi*
Et le bâton, vois-tu, (moi je parle de canne)
Je m'en sers dans les bois autour de ma cabane
Ou s’il me prend l’idée de jouer la comédie
Mais je devrais parler, plutôt, de tragédie,
Voyant venir le jour où le dos s'arrondit
Si j’ai peur de tomber les deux jambes en panne
Oui je marche à pas lents
Toi, l’ami, tu es leste et bien plus dégourdi
Et le mot n’est pas fort, disons plutôt hardi
Tu pourrais me semer, avec ou sans tatanes
Par contre si tu veux, sans idée partisane
Du poète, avec moi, gagner le paradis
Oui je marche à pas lents