Vois plus loin que le bout de mon doigt...
Regarder devant soi le chemin qui serpente
Dont le but est visible au terme de la pente
C’est tenir le Moral au zénith du vouloir !
Tiens ferme ton bâton car ce sain défouloir
Nous permet d’avancer quand le corps fier arpente !
Marcher tout en chantant Madelon dans l’attente
C’est dire au monde entier le sort de notre entente.
Il faut par ces temps-ci pour garder son couloir
Regarder devant soi !
Serrons bien notre canne en prenant la descente
Car cela nous permet d’avoir mine décente.
Le poète est un être aimant bien émouvoir
Et tout ce qu’il nous dit nous sert pour nous mouvoir !
La consigne est admise et c’est elle qui tente :
Regarder devant soi !
Ci-dessous le Message de Bruno auquel je réponds
L'envie de voir très loin, l'horizon du possible
Me reprend, comme avant, d'une soif indicible,
Inconsciente invention du gamin contagieux
D'images pourvoyant aux réels loin des yeux
Mais si près de la vie, chaudes, irrésistibles.
Ton poème me dit d'une voix perceptible
D'avec la Madelon des poilus infaillibles
Buvant casque aux jupons, de chanter, malicieux,
L'envie de voir très loin
Cela tombe très bien, libéré des fusibles
Menaçant de souder aux fers indestructibles,
Le poète attiré par les ciels radieux
Sait venir à grand pas ce doux plaisir d'un vieux
D'écrire le passé où se fait transmissible
L'envie de voir très loin