L'infernal show de l'été....
La rue assourdissante autour de moi hurlait
Tandis que je flânais de mine souriante.
Le soleil de ses dards arrosait mais brûlait
La peau des imprudents de posture insouciante.
Le Monde subit, las, ayant fait trop d’erreurs.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Gémissait une veuve au destin fait de pleurs.
Son homme travailla sans peine vertueuse.
Il usa d’un produit d’essence fort tueuse
L’épandant dans les champs pour semer du malheur.
Une femme passa, d'une main fastueuse
La soutint gentiment d’une humaine valeur.
Lui disant son pardon pour ce geste néfaste
Elle entoura son cou d’un floral bourrelet
Qui parlait à chacun d’un champ beaucoup plus vaste
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet.
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De Charles Baudelaire
(1) La rue assourdissante autour de moi hurlait.
(6) Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
(11) Une femme passa, d'une main fastueuse
(16) Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;