ALORS ON DANSE
C’est le blues des confinés
La salsa des prisonniers
On peut plus sortir le nez
Sans se faire engueuler !
Faut fair’des tas de papiers
Pour aller s’ravitailler
Ou n’importe quelle affaire
Et pour tous les clôturés
Club des jardins associés
Daller, tondre et replanter
Faire des pompes courir sauter
En un mot se sportifier
Enfin reste à l’intérieur
Regarder pousser les fleurs
Voisiner au portevoix
A distance, quel tracas
Au biniou ou mail y soit
Elle est lourde cette croix
Enfin chauffe la télé
Qui raconte au jour le jour
Combien sont les covidés
Les nanars rediffusés
Ne nous font plus rigoler
Lire des romans d’amour
Jouer à se jouer des tours
On n’est pas dans l’hilarant
Ah, j’ai oublié mes gants
Et les bisous emmasqués
Pas le top pour s’exciter
Mais garants de l’espérance
Y a tous ceux qui bossent dur
A soigner, trouver vaccins
Pour conjurer c’te vérole
C’est l’armée des anges purs
Nos concerts de casseroles
Porte à eux les thanksgiving
Saluent courage et fierté
D’affronter ça sur le ring
Pour conclure concluons
Même si tous se défoncent
Pas le cul sorti des ronces
Attendons avec patience
Sûr un jour, tantôt, demain,
Ils nous invitent à danser
Et chanter avec entrain
Le blues du corona viré
Parceval