Elle se tenait entre la maison et le ciel
Regardant les mots s’incliner par la brise
Sur la tendresse qu’on lisait si pieusement
À l’heure où tout se repose de soi
Un peu comme une petite pluie, gratifiant,
Un rêve perché sur un fruit trop mûr
Ou comme une voix graciée d’un jour trop chaud
De ses inflexions arides et frêles
En ce soir si doux, il me semblait
Être près d’elle d’une simple pensée
Même si son âme buissonnière errait
Devant un train scintillant d’étoiles
Qui l’attira bien malgré moi, si haut
Que je n’ai pu que suivre de loin
La trainée blanche de son départ
Que j’ai cueilli à même son regard
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sylvianni