Déjà , le matin…
Le coq vient d’effacer les délices du rêve,
Que tu traques déjà tes rares cheveux blancs.
Ils sont extravagants face à tes yeux brûlants ;
Prends le temps de goûter le plaisir qui s’achève.
Vraiment peu stimulante est la tâche sans trêve,
Que tu veux infliger à nos esprits dolents.
Je sais, tu critiques les mouvements trop lents
Et la sérénité que tu aimerais brève.
Je suis là avec toi et je mets le couvert,
Savoure calmement ce cadeau de l'hiver,
L’envol d’un passereau frileux au plastron rouge...
Tu burines le jour au ciseau, Ã la gouge.
Je veux le concocter à la main, au brassin,
Lui rendre sa beauté dans son creuset d'airain.
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