Haut, le pin abat-jour sur le sol, solitaire
Témoin têtu du temps rongé, des pneus rageurs,
Des autistes autos aux rythmes ravageurs,
Et des passants pressant l'instant caniculaire !
Craque ! L'écorce crâne à s'échouer sur l'aire,
Où les pignes de pin, aiguilles et clameurs
D'enfants tambourinant sur leurs jazz partageurs,
S'estompent en touchant les graviers de calcaire.
Secret ! La cime bruisse à la brise d'été,
Murée dans les rameaux au ballant hébété
Par les regards des gens, qui sur le tronc se tissent.
Chacun dépose ainsi sans trop savoir les choses,
Ses charmes ses chagrins ses épines ses roses,
A l'ombre d'un grand arbre où ses desseins se hissent.