Dans l’enveloppe de la noirceur
Je reposais la course folle
De mes jours agités sans plume
Ronronnant sous le beau sommeil
Qui, inlassablement, engourdissait
Toutes les humeurs de mes pensées
Aussi vaillamment, qu’un soldat de plomb
Engagé pour sa droiture et sa foi
Dans mes songes, je dégainais l’espoir
Sous tous les angles de l’horloge
Les frissons de la battue, opiniâtre,
Couraient au secours de la perte sourde
Qui creusait mon monde à l’agonie
Du souvenir impalpable des mots
Avec qui, je festoyais longuement
Sans que mes paupières se closent
Puis le brouillard s’est dissipé
M’attirant au bord d’une chanson
J’ai battu de l’aile pour l’attraper
Avant qu’elle ne se dérobe sous mes draps
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sylvianni