Et si je changeais...
Je vous sens guilleret Grand Seigneur de Gascogne !
Auriez-vous, tout soudain, démêlé le complot ?
Vous me semblez rompu par la dite besogne,
Qui réclamait du cran et beaucoup de culot.
* Majesté je suis fier de la bonne nouvelle
* Qu’ici je vous apporte avec mon dévouement :
* L’intrigue est à la porte et se veut sans cervelle ;
*Je vous l’ai ci-conduite et sans emportement.
M’en direz-vous autant ? Serait-ce une coupable
Qui paraît, sans nul fard, affublé de haillon ?
Vous la dîtes vachère et de port peu louable
Prise en flagrant délit près de son bataillon.
* La garde que je mène a trotté tant et plus
* Pour finir son enquête en un coin fait pour vache.
* Le soleil, au couchant, de ses dards de cactus
* Faisait naître l’éclat d’un bijou, sans relâche.
D’où venait ce joyau qui trônait en ses mains ?
Avez-vous su l’endroit où se fit son emplette?
Qui donc a procédé, parmi tous nos humains,
A ce dérobement en fouillant ma mallette ?
* Cette enfant est parente à l’une des servantes
* Qui tient en votre cour un emploi sans chahut.
* On m’a dit bon avis sur ses mines savantes
* A taire ses idées sur son propre attribut.
Je vois là du talent qui vous fait fin limier
Et vous place à jamais Premier dans ma Police.
Vous sauvez donc la Reine en son rôle premier :
Être à côté du Roi telle une humble complice.
* Majesté ! Notre Sire est tellement caustique
* Qu’elle aurait fustigé l’absence du bijou.
* Son très royal courroux si peu diplomatique
* Aurait gêné la fête en ce château d’Anjou.
Cultivez ce vrai don d’agir sans grand calcul !
Œuvrez sans intérêts, donc servez sans malice !
Vous savez, tant et plus, apprendre du recul
Qu’il vous est fructueux de rester en coulisse.