que dire que faire que penser
je ne suis plus prête ,d'être toujours prête à faire dire penser
comme en urgence , en dernier appel avant l'action, en dernier recours avant la fin
plus prête pour combler, compenser ,réconcilier
les impossibles ,les encore avec espoirs , ceux qui ont besoin d'une compréhension
Je ne suis plus prêtre à sauter dans le vide ,à enjamber les ravins ,à servir de pont ,à être sur la passerelle au bon moment ,à être le canot de sauvetage , la bouée de secours
celle qu'on vient chercher quelque soit l'heure
Il n' y a plus de sonnette ,de boite aux lettres
visage sous thermomètre rouge jaune vert
enfiévrée
le rideau malade fermé aussi
tête baissée le peu de lumière sur le dos pas assez pour pousser remettre en marche
elle retient sa robe pas ce soir
droit d'être fatiguée ,déprimée ,ne pas être la lumière
droit d'être à l'ombre ,à soi plus aux autres
se respecter
Je ne sais plus quel jour nous sommes
mais qu'ai je besoin de me souvenir
comme si je m'ennuyais alors que ce sont les jours
qui le sont à toujours se répéter ,à se rappeler avec insistance
et même si l'on s'en souvient ,ils ne s'arrêtent pas pour autant de défiler
qu'est qu'ils veulent ? car on sait tous que nous avons une fin
peut être souligner que nous n'en profitons pas assez
mais 24 heures est une course folle dans le circuit de ton visage
Ta main posée, le temps d'une pose ,ta photographie pour la postérité quand j'aurais quitté la vie
rubis sur l'ongle sur ta lèvre supérieure
Même jusqu'au plus haut de la nature , la montagne
qu'elle forme alors que la lèvre inférieure est sans relief
tu retiens même tes cheveux contre le vent
tout se fige le temps d'un instant
mais que tout le vivant rattrapera si vite que nous aurons déjà oublié cette brève ,
te boire sans couper d'eau, de larmes
pure nectar
et ce dimanche un jour pas comme les autres
quel repos ?
Amasser plus de travail sur toi ,consacré qu'à toi
ce n'est pas le jour pour autre chose sinon le
renvoyer aux calendes grecques
au jour viendra des contes
sans jour , ajourné
reporter ,journal intime
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domi.gondrand@laposte.net
