Hélas mon pauvre Ami les malheurs sont tenaces
Car l’étoile au zénith abandonne le ciel.
Elle part gambader tant d’horribles menaces
Sur son tendre berceau font périr l’essentiel.
Je vois bien ton esprit rechercher, las, ses plumes
Remontant au grenier pour fouiller le caisson.
LÃ tu mis autrefois tout un tas de volumes
Écrits par temps de gloire avec port polisson.
Je te sens prêt à tout pour trouver la cachette
Où tu crois que j’ai mis quelques mots insensés.
Dis-toi bien que toi-même as fort belle gâchette
Pour tirer sur la cible en propos bien pensés.
Je ne puis te tirer aucun vers de la truffe,
Ce très court appendice accueillant tes lorgnons.
Tu ne seras jamais un accompli tartuffe
Puisque tu crois toujours aux bons bœufs bourguignons.
Œil pour œil, vers pour vers nous voilà en mesure
D’afficher ici même une entente sans pli.
Trinquons donc à nos vers, sans nulle démesure,
Car je vois, là , des gens dont le verre est rempli.