Dans les mains des gisants
S’étalent des fleurs nouvelles

Odeur acidulée des racines d’ansette
Aurore sucrée d’eucalyptus
Amères rosées lunaires
Déverse à même les vessies

Les moteurs métalliques
Gémissent de noirs flammes de juillet
Alors que des vies ratées
Avortent à la porte des églises
S’étoilent autour de nous des fillettes trop jeunes

Et la pluie ballait toute cette sécheresse
Un jour nouveau apparaît
L’œil apporte d’autres vues
Problème ontologique du voyant
A leur bouche insaisissable
Instruite
Et incrustée
Dans leurs mots à demi fermés

Tout en bas
Des genévriers
Attendent le firmament
Larmes écartelées
Les hommes se prosternent
Et les filles se prostituent


Dans les artères de cette ville
Le sang vigoureux bat dans le sable fin
Des fillettes aux talons trop longs
Cuisses avenantes des fillettes
Il faut y renoncer
Fleurs fanées déjà à l’orée de l’adolescence
Des mais des gisants le demandent //

Bonsoir Richards,

Très touchante et belle poésie !



Bonne soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

jolie lecture touchante