Soyeuse cette traînée d'écume
Sur cette plage de ton corps éclairée
Avec ta peau habillée d'une robe de lune
Aux fibres enluminées
Et ces dunes ocres sableuses
Manteau par les fleurs rapiécées
Que contemplent les etoiles rieuses
Dans le ciel d'un rêve énivrées
Et ces yeux aux rivages scintillant
Aux fronts de vagues diamantés
Fardées par les lèvres du temps
Sur tes paupières ridées
Tes mains rameaux de printemps
Incrustent dans le ciel des roses
Étoiles de lumière éclairant
La nostalgie d'un présent ô déjà vieillissant
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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