C’était déjà écrit…
Il avait neigé ce jour-là en mon premier cri,
Pour bien me montrer que j’étais sur terre,
Pendue par les 2 pieds, réfractaire déjà aux pleurs,
Beni par l’humanité, sa main sur les fesses, fis sa connaissance
J’engendrais ma vie en pleurant….
C’était déjà écrit…
Fille d’hiver, pas un fait divers en soi…
DĂ©jĂ la vie avait recouvert mon corps
De cette blancheur immaculée.
Me réchauffer et me laisser le repos,
Grandir avant de les affronter, mes épreuves…
Est arrivé le printemps, annonciateur de ma renaissance,
Tout doucement, pratiquant la tendresse et les caresses…
Ses couleurs en ce pastel, le temps de m’adapter en cette vision.
Tout n’était que vie et amour autour de moi.
Ensuite la chaleur de l’été, je pouvais me mettre à nue,
Manger Ă profusion, mĂŞme ses fruits non interdits
La pèche et sa douceur, son jus pleins de saveurs dégoulinant, en la croquant.
Dormir Ă la belle Ă©toile, en la vision de la voie au gout de lait maternel.
Se réveiller par l’odeur de l’herbe rafraichit par la rosée d’un martin câlin,
Bercer par la douce musique du chant des oiseaux.
Le jour était l’équivalent de la nuit, et moi j’en étais leur fruit …
Ma vision a appris à s’adapter,
Comme pour le printemps, j’ai vu les déclinaisons,
En observant, la température, les couleurs, odeurs et clarté…
Il fallait commencer à penser, me couvrir, sentir la fin de mon été..
Voir les couleurs chaudes de cette fin, ce rouge flamboyant de la passion…
Et faire mes provisions, en cet hiver annoncé.
Etre bien rassasier et bien équilibrer pour hiberner…
Le calme est arrivé, ce temps de repos nécessaire,
Pour ma bonne digestion, Le jeune, le sommeil, tout assimiler,
En ma bonne alimentation du corps et de l’esprit, la connaissance,
Mon éveil ne pouvant naitre et n’être qu’en ce cycle de ces saisons,
Le livre de la connaissance tout est Ă©crit en ces pages,
Que je tourne au grès de mes épreuves…
Le livre de mon Amour, la ligne parfaite, cet horizon
Que je dois suivre pour ĂŞtre en harmonie, en Ă©quilibre,
Arriver à être ce zéro, pour m’unir, cet instant unique,
Ou je serais, à mon tour, ce que le jour est à la nuit…
Ce LA, venir pour ce deux venir, comme eux..
L’équinoxe, retrouver cet état de grâce en une rencontre,
Je suis le fruit de cette union improbable, du ciel et de la terre…
Et en cette ligne droite, l’horizon, je me dois aussi de sceller pour toujours l’union…
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