Il m’en faudrait un peu plus
Peut-être pour bâtir
Cette confiance qui fuit
Au grand galop du souvenir
Longeant les failles du passé
Comme un rassurant précipice
D’où je ne m’éclaire qu’à la flamme
De l’espoir de toi, entre mes bras.
De loin, je suis venue à toi
Pour te couvrir de tendresse
De mes rêves d’être cette mère
Qui de tous les dons effacerait
Les mains sèches de l’abandon
Posées sur toi, un jour sans bruit,
Sur des larmes qui n’ont point couler
Sur le remord de la jeunesse
Il m’en faudrait un peu plus
Peut-être pour croire
Que ta colère s’apaisera
Entre deux mots d’amour
Mais il ne m’en faudrait
Pas moins, pour décrocher
La lune et t’offrir un ciel
Qui te veillera la nuit
Pendant que je t’attendrai
Aux pâles lueurs du matin
Dans l’espoir que tes yeux
Croisent les miens, sans peur
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sylvianni