Hier, ton amour, puis ta haine,
Ma trahison selon toi,
Aujourd’hui, à nouveau tu aimes,
Un autre en qui tu as foi.
Pas de trahison de ma part pourtant,
Juste le respect d’une promesse entre nous,
Que nos rituelles déchirures d’antan,
La dernière, à chaque fois, disions-nous.
Cette fois fut la bonne, pour moi,
La décision fut pourtant dure à prendre,
Allégée par ta réaction, ton émoi,
Alourdie par ta demande de comptes à rendre.
Ta colère était digne mais injuste,
Au regard de cette promesse d’avant,
Et si ton souvenir encore me tarabuste,
Tu me fais peur de tant d’emportement.
Hier, ton amour, puis ta haine,
Ma trahison selon toi,
Aujourd’hui, à nouveau tu aimes,
Un autre en qui tu as foi.
Autant de colère passée pour tout cela,
De ressentiments oubliés, sans dilemme,
Je t’imagine apaisée, puisque l’amour va,
Je te sais sereine, vis ta vie, ma Delain.
L’amour entre nous trop rapidement a fui,
J’en suis coupable et tu m’as condamné,
Tu es forte et désormais l’amour te suit,
L’ours dans sa tanière s’en est retourné.
25 septembre 2019 en souvenir d’une belette.
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L'homme est le rêve d'une ombre
(vers 135-140 des Pythiques de Pindare, le prince des poètes).