J’aime à remplir mon étalage
De ces fleurs aux mille senteurs
En préparant quelque emballage
Pour tous mes futurs acheteurs.
J’adore voir ces spectateurs
Et leur allure de touriste,
Les passants, les animateurs,
Ah ! Quel beau métier que fleuriste !
Je connais la mode volage
Mais aussi les vrais producteurs
Å’uvrant dans leur petit village,
Talentueux horticulteurs.
Je rencontre des amateurs,
L’être joyeux ou l’homme triste,
Des amoureux, des séducteurs,
Ah ! Quel beau métier que fleuriste !
Je vois ce temps de racolage,
Paradis des contrefacteurs
Quand un quelconque bricolage
Remplace les vrais créateurs.
Aux jours des mystificateurs,
L’art devient utilitariste
Pourtant, foin des contrefacteurs,
Ah ! Quel beau métier que fleuriste !
Princes, le temps des imposteurs
Est de moins en moins futuriste.
Je me moque des profiteurs,
Ah ! Quel beau métier que fleuriste !