Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1917 |
QUIETUDE, PLENITUDE Quiétude, Plénitude,
Quand le jour se lève, la brume du matin Enveloppe de son écrin, vertes prairies Tendres labours et étend son voile satin Sur les champs de rosée, aux parfums si fleuris.
Quand sur la plage, le vent souffle ses embruns Les moutons blancs, tel un troupeau, chantent la mer Et font le dos rond, de leurs pigments ocres et bruns Des monstres marins, se prennent pour des chimères.
Quand le ciel est bleu, les rayons du soleil Dardent de leurs traits, les vieux murs du Castel Quelques fantômes noctambules, tous pareils A d'antiques momies, parlent de bagatelles.
Quand la forêt touffue prend ses couleurs d'automne Les sous-bois murmurent, susurrent de leur voix L'agonie prononcée d'un bel été atone Et l'écureuil roux fait provision de noix.
Quand la montagne se pare de son manteau D'hermine, l'aigle plane au dessus des vallées Perçant d'un cri strident, le merveilleux tableau De la vie rurale, aux reflets acidulés.
Au milieu des tempêtes, au milieu des tumultes Quand la mer se déchaîne et que la terre rugit Un grand oiseau de feu étend ses ailes de brume Sur le sommeil profond d'un pâtre endormi.
Et sur la montagne au sommet tourmenté Quand la forêt recouvre de son vert manteau Des espaces naturels, coule au fond de vallée Le chant minéral d'un torrent indompté.
Puis quand le vent amène de suaves fragrances S'élèvent des champs de lavande, les odeurs bleutées Des rêves d'enfance, aux couleurs de Provence Aux ocres aigre douces, aux charmes désuets.
De la pierre d'un vieux moulin délabré On entend le bruissement millénaire De la roue qui s'épuise nonchalante À moudre, le grain de nos souvenirs.
Assis sur la margelle d'un vieux puits sans fond Je contemple la lune mutine et les étoiles Qui dans un bal astral, dansent une gigue Endiablée, et je rêve enfin, à la beauté du jour !
L’aube, je pars de chez moi d’un pas solitaire Marcher là où je me sens libre, sur l’estran Et admirer la vue, loin de ce monde austère Les pieds nus dans l’eau, l’esprit un peu migrant.
Je communie avec les éléments, la nature Devant cet océan, en totale harmonie Je suis hors du temps, hors de tout, la vraie rupture Ici et maintenant, le cœur en symphonie.
Je suis oiseau, un nuage dans le ciel Je suis poisson, un coquillage dans la mer Je suis soleil, l’ombre sur un gratte-ciel Je suis cheval, un coquelicot sur la terre.
Je ne cherche pas le bonheur, que des moments De joie et des instants de pure plénitude Sentiment d’être vivant, la vie est un roman Chaque jour m’apporte son lot de quiétude.
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