Il fallait juste une présence la tienne ou la mienne
Retenir sa respiration jusqu’à l’extase
Un court moment de bonheur
En laissant les heures s’écouler
Peigner le cheveu en avant
En démontant la marée
Lancer des mots au hasard
Au risque de n’y rien comprendre
Comme les arbres
Se laisser pousser la mousse
D’un geste fort négligé mais pensé
Comme on arrête le vent
Avec un parasol
Tant la chaleur se fait présence
Ici et maintenant
Surtout éviter de construire des vers
Eviter toute volition
Le souffle suffit à lui-même
De donner à saisir des poèmes
Ne plus rêver ni imaginer
La poésie est là sur le tronc des chênes jetés à terre
Dès lors ne plus espérer
Au risque de remarques désobligeantes

Tenir son souffle
Et résister à la tentation de vers fabriqués avec de l’inspiration
Qui est toujours transpiration
Se tenir dans la haine qui fait survivre
Légèrement en évitant la grosse colère
Mauvaise pour le foie
Claquer les mains dans une piscine découverte
Comme le futur noyé se débat sans mesure

Regardant une chair presque verte en manque de respiration
Souffler légèrement
Jute au moment de l’extase
Ce quoi a déjà été dit
Mais qu’il faut reprendre
Ou jouer à une expérience sensori-physique
Pas plus de deux heures
Le temps est long et chaque instant une pépite d’éternité
Donc ne plus se saouler
Avec l’eau-de-vie
Qui se transforme en dynamique
Pendant un certain temps
Trop court pour être retenu reconnu
On aura la sensation d’un ciel vide de tout nuages
Ceux la mêmes qui dessinent des lettres qu’il faut par la suite
Décrypter
Ranger dans un bel ordre
Intelligible à tous ceux qui lisent //

Bonsoir Richards,

Très belle poésie pleine de profondeur !



Bonne soirée !
Mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)