Il était grand, majestueux, ce matin
Quand les rayons l’entouraient de ses éclats.
Son ramage s’offrait au ciel et aux passants
On ne voyait que lui, dans ses habits verts
Il portait l’élégance du haut de sa couronne
Qui cherchait à plaire à la pluie bienfaisante
Il était une obole dans ce monde perdu
Qui accueillait la brillance d’un ciel ouvert
Puis un jour, il est devenu vieux,
Sur son autel de pierres et de mousses
Il transporta sa vie en radicelles
Le vent avala son beau feuillage
À ses pieds, souvent, je verse quelques gouttes
Des bonheurs et des rêves qu’il m’a procurés
De son chevelu, j’ai gardé quelques mèches
C’était le seul arbre qui savait me parler
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sylvianni