À la mi-temps de ma vie
J’ai tiré courte -paille
Je n’avais d’autre choix
Que d’y souffler sans peur
Le regard du passé
Me fixait, de façon
Soutenu et avide
Sur sa corde raide
J’étais comme un paysan
Grossièrement tissé
À l’ouvrage, je devais
Entretenir ma terre
J’ai donc travaillé de jour
Comme de nuit, d’arrache-pied,
Pour extraire les ronces
De l’ignoble ignorance
J’ai redressé mon présent
Laissé bien des amarres
J’ai perdu à la courte -paille
Mais j’ai gagné un futur
----------------
sylvianni