Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1924 |
TABLEAUX Paul Gauguin,
Heureux qui comme Gauguin, fit de beaux tableaux En marginal, tu as fui vers la Polynésie Vécu parmi les habitants de Tahiti Et peint le charme des nymphes, aux corps si beaux. Tu voulais vivre, d'extase, de calme et d'art T'échapper de la folie, d'être libre enfin Vers les îles Marquises et sentir leurs parfums Tu as fait des toiles à la gloire des beaux-arts. Portraits de couples de femmes, quelquefois nues Sur leurs visages, on ressent la mélancolie La douceur du temps qui passe, du paradis Perdu, belles tahitiennes, aux seins charnus.
Courbet, Le Désespéré !
Je suis pris de vertige, subjugué, troublé Par la forte intensité de cet autoportrait De cette œuvre de jeunesse, du peintre Courbet Fasciné par l’éclat, la beauté de ses traits. Visage angoissé, de grands yeux au regard noir Cet effet de clair-obscur accentue l’aspect Ce sentiment, profond gouffre de désespoir Comment l’interpréter, je reste circonspect. M’interroge sur ma propre vie, mon destin Je sens sur moi, ces bras repliés et ces mains Qui m’enserrent, j’ai envie de fuir, par instinct Je reste là , ému, par son côté humain !
Le Caravage,
Un clair-obscur, un jeu d'ombre et de lumière Envahit les œuvres de ce peintre maudit Prompt à la bagarre et aux coups de rapière En vrai génie, sa vie fut une tragédie ! Peignant, il juxtapose les couleurs saturées Évitant les tons purs, brillants, trop lumineux Alliant teintes claires et d'autres plus foncées Un tableau, Méduse ! Un sujet audacieux ! Ne regardez pas cette toile, pétrifié Vous en serez ! Transformé en tas de pierre Pour cheveux, des serpents, tête décapitée Un saisissant ouvrage entre ombre et lumière !
Monet, Nymphéas,
Un jardin de fleurs, un bassin de nénuphars Attirent mon regard, au centre de l’étang Je sens Monet ! Tes touches de couleur, ce fard Bleuté, qui emplit mon cœur, d’un charme d’antan ! Contemplant les reflets à la surface de l’eau Prêt à m’égarer par la beauté des nymphéas Je plonge dans ces tableaux, comme dans les flots D’un paysage lumineux, aux doux éclats. Tout me pousse à la songerie, la rêverie J’entends le calme et le silence estival Le temps s’écoule, serein je suis, galerie De sensations, pour ce spectacle floral !
La jeune fille à la perle,
Tu étais d'abord la jeune fille au turban Un petit tableau peint par Johannes Vermeer Et je t'imagine monter dans les haubans Toi ! Douce enfant d’un pirate et prendre la mer. Il n'y a que toi, pour tout décor que le noir Je m’approche doucement, je vois ton regard Tes yeux qui s’interrogent, fixant l’auditoire Si je suis là présent, ce n’est pas par hasard. Ta bouche rouge légèrement entrouverte Une lumière ténue éclaire ton visage Et cette tendre beauté qui nous est offerte Jeune fille à la perle, j’aime ton image !
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