Souvent, après l'école
J'allais m'asseoir sur les genoux
Des arbres de mon pays
Qu'on disait blanc comme le lait
C'est là , que je déballais
Tous les mots qui venaient
Par le froid atterrir
Sur ma bouche toute rose
Je leur ai raconté bien des histoires
Eux, m'épiaient de leurs miroirs givrés.
Leurs branches, ouvertes sur le ciel
Me donnait l'envie de grandir.
Un jour, la boule jaune du ciel
A fait fondre toute la blancheur.
Je pouvais voir la transparence
D'un aurevoir sans lendemain
J'ai soufflé sur quelques feuilles
Épargnées du grand frimas
J'y ai écrit tous mes mots
Pour qu'ils revivent au soleil
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sylvianni