Nous fêterons bientôt nos quarante ans d’Amour,
De bonheur sans accroc, car de rang platonique.
Un simple effleurement et un regard oblique
Suffisent à donner du sel à chaque jour.
Faut-il que ce sonnet prolonge ce séjour
En attendant le feu d’un plat bien plus tonique.
Que soit ainsi scellé ce destin ironique
Qui veut qu’on se contente avec un seul bonjour !
Il est un Paradis pour les amants sans lit
Qu’on ne peut accuser de dolosif délit.
Demain parmi les Saints nous aurons autre engeance.
Je vous écris ce pli pour libérer mon cœur
Avant qu’un Tribunal s’écrie à la vengeance.
Le Monde est sans pitié quand il se met en chœur !