Plume de soie   Inscrit le: 17/1/2014 De: Envois: 53 |
le bagne des hommes Oh que j'en ai vu!
Ces hommes en fer, ces proscrits,
Ces bagnards, visage de terre qui crient,
Vont dans ces bruits qui résonnent dans la nuit,
A bords des voiliers qui s'en vont vers l'infini,
Oh que j'en ai vu!
Ces femmes de fer, femme bannies,
Ces roses née hier, finissent dans l'enfer,
D'avoir pour compagnons ces hommes en fer,
Ces fleurs d'or qui reste seules sur terre,
Oh que j'en ai vu!
Les chaines qu'ils traînent en ces rades,
La foule les regarde s'en aller dans la houle,
Ils s'en vont, devant ces femmes hagardes,
Qui s'essuient les yeux,des larmes qui en coulent,
Oh que j'en ai vu!
Et dans les tavernes d'en face,
Ceux restés se figent comme de glace,
Alors que le soleil qui les accompagne,
Chante leur voyage vers le bagne,
Oh que j'en ai vu!
Et ces enfants en guenilles,
Qui traînent les pieds nus,
En sentant le poisson frit,
Ne songe qu'a leur faim,
Oh que j'en ai vu!
Dans ces ports , dans ces lieux,
Parmi ces gens , parmi ces gueux,
L'oeil vif, le ventre creux,
Je ne songe qu'a m'en aller,
Oh que j'en ai vu!
Vers d'autres mers, d'autres cieux,
Oublier mes souvenirs, vivre en preux,
Dans mes rêves, dans mes voeux,
D'homme libre heureux!
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