Le soleil vient de descendre de son piédestal.
Il paraît avoir terminé son grand récital
Il se retire discrètement de son trône royal
Le voilà allongé sur les champs
Le jour a choisi d’en faire autant
Les oiseaux ont maintenant endigué leurs chants
La cadence nous scrute de son regard languissant
À distance, le profil d’un promeneur errant
a emprunté le déguisement d’un revenant.
L’aujourd’hui a le corps ankylosé
Il s’empêtre et surnage le dos cambré
Le silence donne sein à l’obscurité
La brunante a enfilé sa chemise de nuit
L’éthéré soupir en a fait sa belle-de-nuit.
Le levant s’engourdit sur l’éveil de la nuit’’
im@gicien