Camille, Ã votre insu, je pense au bal musette
Où, penaud, je tentais de vous faire causette.
Vous n’aimiez que danser, montrer votre jupon
Quand, en virevoltant, et d’un air très fripon
Vous lanciez des regards aux gars en chemisette.
C’était l’été dansant et vous étiez grisette.
Je repense, la nuit, que j’étais bien mazette.
Puis-je avoir pour dessein d’avoir votre pompon
Camille, Ã votre insu ?
Le printemps s’en revient, comme dit la gazette,
Et j’ai mis des encas dans ma belle musette.
J’envisage à présent, en mature poupon,
D’ici vous présenter mon tout dernier coupon.
Laissez-moi m’approcher et quitter ma disette
Camille, Ã votre insu.