Je tire les rives pour me couvrir
De la forteresse de l'eau
Qui, calme, contient toute sa force
Sur les hauteurs en fanons
En ma grégaire toison, je peux, d'ici, lire,
L'histoire qui se dessine, vaguement,
Sous les ondulations vives du trait
Que posent fières, les belles néréides
D'une douce caresse, je frôle l'érosion
Usée par le combat de la houle tigresse.
D'une chanson, je berce son âme
Dans le berceau de mon amour
La nuit s'achève, sur la chanson des vagues
Ivre folle, de ce privilège libertin
Il est temps pour moi de remettre les rives
Pour border la mer de terre et de verdure
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sylvianni