Tout regarder sans voir,
Dénigrer toute vie,
Passer sans entrevoir,
La misère infinie.
Délaisser pour autant,
Avec sérénité,
Sa vision sur les Gens,
Ne pouvoir méditer.
Rester indifférent,
En cachant son regard,
Ne pouvoir dans le temps,
Dispenser les égards.
Se croire supérieur
Sur l’échelle du temps,
En durcissant son cœur,
Se croyant le plus grand.
Frôlant avec dédain,
Les haillons miséreux,
Le regard droit, hautain,
Sur les pavés pouilleux.
Tout observer sans voir,
Détourner de sa vue
Les regards pleins d’espoir,
Fixés sur l’inconnu.
Effacer de ses yeux,
Les mains salies, tendues
Tel un ultime aveu,
De cette vie perdue.
L’indifférence est là ,
Cheminant le malheur,
La vie et le trépas,
Sous le voile railleur.
Michel GRANIER
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