Je fais tinter dans ma tirelire
De petits mots, entassés
Pour enrichir l’âge qui nous distance
Et qui pourtant nous unis
Quand je vous accompagne, c’est pour m’emplir de bonheur
Peu importe notre visage de vieillesse, de jeunesse
J’ai bien assez d’âge pour laisser filer le temps
Sous les vagues de la rime qui gonfle mes engouements
La rencontre de deux poètes est une roue de fortune
Sur laquelle on prend place pour visiter le monde
Où les passions en toutes sortes s’y accolent
Pour voir le jour poindre, au-delà du regard
De vous lire, mon cher, je n’ai de pause
Sur vos mots, je glisse sous l’air divin
Vos poésies dérident tout un destin
De deux plumes déposées prudemment
À leurs effets tendres et bucoliques
Je bois toute la mer des visions
Que le prophète des cœurs allume
À l’horizon de mes jours heureux
C’est un châle dont je me revêts
Volontiers le soir venant.
Sous son voile clair, je vous vois
Tel un sage, prévoyant.
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sylvianni
