Hennissements ironiques d’un cheval de randonnée…
Je suis ton plus vieux compagnon
Avec toi, j’ai parcouru tant de distances
T’accompagnant dans toutes tes errances
Dévorant ardemment plaines et monts…
Qui a conquit l’autre, je ne m’en souviens plus
Nous sommes devenus un peu frères
Tout au long de ces chemins de traverse
A travers ces siècles éperdus…
Fruit de vos imaginaires
Tu m’as fait licorne
Ou bien cheval ailé
Fendant les aires
Et des vertus sans borne,
Figure de l’éthéré…
Animal de somme
Ou cheval de guerre
Puis modèle de plaisirs
Ami, tu me nommes
Puisque depuis hier
Nous partageons nos loisirs
Ne sommes-nous pas un vieux couple
Au gré de nos campements nocturnes
Et même si tu es quelque peu taciturne
A l’étape, j’aurai sans cesse ration double…
De notre longue et si vieille complicité
Je te pardonne tes quelques écarts équilibristes
En devenant sous toi un tantinet contorsionniste
Lorsqu’à la fin du jour, tu tangues d’ébriété…
Et lorsque tu ronfles sous ton abri de toile
Je veille encore sur toi jusqu’à l’aurore
Le nez entre l’herbe et les étoiles
Tant que tu récupères et que tu rêves encore….
Ami cavalier
Souvent cavaleur
Il est temps de me harnacher
Pour aller voir ailleurs.
Tiens, comme un second cadeau pour Janouk, poème écrit au retour d'une randonnée à deux : mon cheval et moi-même...
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Des mots contres des maux
Et l'espoir en écho...