En simulacre, je sommeille
Au pied du lit, qui me veille
Sans effort, je me glisse
Sous le souffle du temps
Je fuis ainsi, hors
De l’humanité visible,
Sous la couverture légère
Des murmures célestes
Et d’une pensée je consens
À ouvrir les portes familières
D’une maison secondaire
Où se déploient de verdoyantes
Prairies dont ma joie, se gave
D’une richesse effrontée
Je plane, plane,
Sans soucis
Le mal dont j’ai souffert
S’est éteint en un secret
Des plus sereins
Sous l’espace sans fin
Je me berce enfin
Du ruban étoilé
Emprunté à
La voie lactée
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sylvianni