Je rêve, tout debout, que notre terre est plate
Que je dois vous parler de cette étrange idée
Que le monde est trop lourd et brise l’omoplate
De Sisyphe en pétard mais d’humeur décidée.
Ayant veillé la nuit sans jamais m’allonger
Je rêve, tout debout, que notre terre est plate.
Là -bas, à l’horizon, le ciel prêt à plonger
Embrasse l’océan qui le touche et le flatte.
Quand la lune en cachette et de mine écarlate
Se met à s’aligner avec le grand Phébus
Je rêve, tout debout, que notre terre est plate
Que l’ombre que je vois provient d’un grand gibus.
Faut-il nous chamailler sur l’aspect de rondeur
Qu’aurait notre planète avant qu’elle n’éclate ?
C’est pourquoi j’entretiens cette ultime candeur :
Je rêve, tout debout, que notre terre est plate !