Ma jeunesse s’efface
Distillée par le temps
Mes joues roses fuient
L’ardeur et sa folie
Mon feuillage délavé
S’expose en toile d’hiver
Les chemins empruntés
Parsèment mon visage
Devant le miroir
Je m’étonne de la métamorphose
Cet aspect fripé, me fait frissonner
La charge des ans alourdit mon portrait
Mon vieux, se berçant
Me regarde d’un air narquois
Me disant viens ici
On n’y peut rien, tu sais
Ton reflet n’est autre qu’un mirage
Moi, sur tes dunes, je m’émerveille autant
Le sable y est plus chaud, sous nos vieilles peaux
Je ne veux rien effacer du temps passé
Il est en nous, ne le vois-tu pas?
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sylvianni