J’ai emporté ma maison
Loin de ma chère planète
Un peu de terre j’ai gardé
Pour camper mon chez-moi
Je suis presqu’un déserteur
J’ai quitté la folie des hommes
Qui se battent pour tout et rien
Qui taillent dans la poussière
Derrière moi l’aurore disparaît
Je sème un rayon d’espoir
Qui sera mon repère au loin
Moi l’innommable de l’espace
Je ne sais où j’irai
Je ne garde que le cap
Les galaxies sont les bougeoirs
Qui éclairent mes lendemains
J’ai pris le large du ciel
En emportant un peu de ma terre
Elle bat encore en moi, parfois
Quand je pose ma main sur elle
On a fait de ma planète
Une boule de papier feu
J’ai soufflé pour l’éteindre
Mais je n’y suis pas arrivé
J’ai emporté ma maison
Ma belle terre, mon trésor
Sous les perséides d’été
J’y entend presque son chant
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sylvianni